L'industrie verrière comme de nombreuses industries lourdes progressent dans ses pratiques afin de limiter son impact environnemental.
Historiquement, les fours verriers brûlaient du fioul pour chauffer les éléments composant le verre et permettre leur fusion. Depuis quelques années, le gaz naturel a progressivement remplacé le fioul, permettant ainsi une réduction de CO2 pour la même quantité d’énergie. C'est ainsi que le groupe Verallia convertira ses deux derniers fours au fioul d’ici 2024.
L'usage du calcin est un autre levier activé pour les verriers. Pour 2021, Verallia annonce avoir utilisé 55 % de calcin externe dans ses productions, soit environ 4 points de plus par rapport à 2020. Sur la même période, les entités Verallia en Europe de l’Ouest ont atteint 61,3 % en raison d’une recherche accrue de disponibilité de calcin.
Pour rappel, le calcin permet de réduire la consommation de matières premières naturelles, comme le sable, et synthétiques, comme le carbonate de sodium. Il réduit aussi sensiblement la consommation d’énergie nécessaire à la fusion. « L’usage du calcin se traduit par une réduction de 2,5 % de la consommation de l’énergie d’un four et de 5 % des émissions de dioxyde de carbone pour chaque tranche de 10 points de calcin supplémentaires », estime le verrier dans son Document d’enregistrement universel 2021.
Pour refroidir les fours, les verriers ont besoin d’eau. Afin d’économiser cette ressource, en 2021, Saverglass a mis en place un système de récupération de l’eau de pluie sur un site pilote. Plus de 60 % des besoins en eau de l’usine de Feuquières en France proviennent désormais de l’eau de pluie récupérée. Les eaux pluviales de toiture sont recueillies directement dans un bassin de collecte. « Cela a permis de réduire significativement la consommation d’eau potable », annonce Saverglass dans son rapport RSE 2022.
Pour aller plus loin sur ce sujet: Le four du futur des verriers sera-t-il moins carboné?